5 ans et plus que je n’étais plus revenu à l’IFTM de Paris. Ni Berlin d’ailleurs.

Confiné dans mon spleen tropical, j’avais tout de même osé penser, en cette période de Covid et post-, ne plus y participer. Une affaire de sous bien sûr mais aussi d’idéologie bancale (ou d’âge). Devenir l’Artisan, encore plus spécialisé, en croisade pour prêcher bien souvent seul, le voyage encore meilleur, plus humain, moins avide des “incontournables” et réseaux sociaux, mieux géographiquement répartis (5% du territoire seulement est visité), encore plus lent et immersif (minimiser les nuits citadines sur-exploitées pour développer en milieu rural), préconisant toujours la marche, vélos ou e-bike (bilan carbone), c’était mon doux rêve. Mais c’était aussi croire que cette terrible épreuve covidienne allait bouleverser le voyage de demain.

Que nenni.

Oui, les voyages ont gagné en qualité et des leçons ont été apprises, mais très vite, les vieilles habitudes productives de cette gigantesque industrie du tourisme ont repris place dans des “nouveaux” voyages écolabelresponsabletcompagnie, qui ressemblent étrangement à ceux de ces 15 dernières années.

La dureté actuelle économique au Cambodge, encore en crise économique post-covid (plus de 60% hébergements à Siem Reap sont encore fermés et se délabrent sournoisement au rythme de chaque nouvelle mousson), la fragilité politique avec le tragique et revoltant conflit actuel avec la Thaïlande, le tout saupoudré d’une collection inégalée dans l’histoire de dirigeants fous et dangereux, me contraignent aujourd’hui à reprendre du poil d’Hanuman, m’extirper maladroitement de mon hamac, renoncer à la quiétude tropicale et me relancer dans cette étrange croisade du monde du voyage.

Je viendrai donc cette année, avec mon baluchon et mes tongs, parler à ceux qui le voudront bien, des nouvelles Signatures Terre Cambodge, germées et écloses par ces 5 dernières années. Et peut-être réussirons-nous à créer un beau voyage au goût et couleur de chacun et aider à promouvoir au mieux le Royaume Khmer qui ne merite que d’etre mieux connu.

A vos chaussures, Kramas et bon voyage.

Laurent