Nouveau Repérage 2017 avec l’équipe Terre Cambodge

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Cette semaine Terre Cambodge est parti en repérage pour un nouvel itinéraire sacoche et VTT et vous permettre de vous éloigner des sentiers battus…

Deux journées a VTT de découverte et rencontre… Deux journées de 65 Kms entre villages, forets, rizières et temples… Loin de la foule…. 

 

Quelques incidents de parcours avec malheureusement un vélo casse… Mais une très belle experience et des rencontres formidables dans des lieux ou les voyageurs ne passent jamais… Des villages entres les forets et les rizières, une nature encore un peu préservées…

 

        

 

Contactez nous pour plus d’information info@terrecambodge.com

 

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Petit carnet de voyage de deux citadins en voyage avec Terre Cambodge

[:fr]Lundi, départ pour une journée découverte des temples à VTT. Nous avons fait 35Kms à travers la forêt du site d’Angkor et nous sommes arrêtés pour découvrir des temples peu connus. D’Angkor Thom au Preah Khan, sans oublier Ta Nei, Ta Phrom… Nos voyageurs auront fait le tour sans croiser de touristes et a l’ombre des petits sentiers….

C’est au lever du jour, le lendemain, que commence l’aventure pour nous.
Depart pour le sommet du Phnom Kulen. Nous prenons notre petit déjeuner face à la cascade, avant de commencer l’ascension à travers la forêt tropicale.
Cette petite randonnée nous permet d’apprendre à connaître deux guides ayant aussi accompagné une excursion Trek & Aventure à Kbal Spean…

Arrivés au sommet de la montagne sacrée du Phnom Kulen

Nous avons l’opportunité d’observer de loin quelques singes, croisons deux toucans, sans oublier des fourmis ou encore des araignées multicolores. La forêt nous réserve beaucoup d’autres surprises. Nous découvrons de nombreux rochers gravés et sculptés. Nous continuons jusqu’à une grotte où les chauve souris ont trouvé refuge… En chemin, nous en profitons pour faire une pause dans une clairière avec un très beau panorama

Après avoir traversé un ruisseau, nous atteignons le village où nous passerons la nuit. Nous sommes accueillis  chaleureusement par nos hôtes et une noix de coco fraîchement cueillie pour nous. Quelle chance!

Moments privilégiés avec les enfants de la famille
Moments privilégiés avec les enfants de la famille

Nous prenons le temps de nous installer, déjeunons avec nos hôtes. La cuisine traditionnelle khmère est délicieuse! 
Nous partons ensuite avec notre guide pour visiter le village et rencontrer les habitants…
Nous retournons chez nos hôtes vers 18h et apprécions un diner avec la famille. Nous en apprenons plus sur leur vie et discutons autour d’un verre d’alcool de riz.
Après une bonne nuit de repos à la campagne, il est temps pour nous de redescendre… Nous faisons nos adieux à nos hôtes et prenons une dernière photo avec eux.

Dernière photo avant le départ avec nos hôtes
Dernière photo avant le départ avec nos hôtes

Notre séjour continue et nous partons en direction du sud du Cambodge, à Koh Kong.

Après quelques jours autour de Siem Reap, nous rejoignons donc par avion la capitale cambodgienne : Phnom Penh… (45 minutes de vol)

Notre matinée est pleine de découvertes et visites : le superbe palais royal et sa pagode d’argent ou encore le musée du génocide…

Nous partons ensuite en véhicule pour la province de Koh Kong… (6h de route) La route est sinueuse et passe à travers les Montagnes des Cardamomes.

Bien que la saison ne soit pas propice pour cette région … Nous découvrons une magnifique forêt et une petite ville en bord de mer très charmante…

Le lendemain nous commençons une randonnée qui nous mènera au sommet d’une petite montagne après  3h de marche en forêt… La traversée de rivières ainsi que la découverte de la faune et la flore locale dont au programme.

La traversée d'une rivière durant notre randonnée
La traversée d’une rivière durant notre randonnée

Au sommet, une magnifique vue sur la région et une petite cascade nous attendent. Nous apprécions ce moment mêlant beauté et détente. Cette excursion qui semblait difficile au début prend tout son sens à son arrivée et la récompense en est d’autant plus appréciée.

Après le déjeuner, il nous faut repartir et cette fois-ci le terrain est plus difficile. Nous randonnons plus lentement. Arrivés en bord de rivière, notre bateau et son capitaine nous attendent pour nous faire découvrir un les paysages entre pierres et eau… Nous arrivons enfin à Koh Kong, juste avant la tempête!

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Juin étant le début de la saison des pluies, le programme de notre seconde journée à Koh Kong est modifié, nous ne pourrons malheureusement pas partir pour l’île. Nous partons à la découverte des magnifiques Mangroves, en bateau et à pied .

L’ultime étape de notre randonnée est le pont au-dessus de la rivière. Il n’est pas évident pour tout le monde de le traverser.

Il est temps de se reposer un peu! Nous allons à Tatai, au milieu de la jungle et en bord de rivière où nous nous installons dans un petit coin de paradis. Nous devons cependant partager notre chambre avec un colocataire inattendu : un magnifique & énorme Gecko!

Pour notre dernière journée, nous repartons à travers les Cardamomes en voiture pour rejoindre la petite et paisible plage d’Autres, proche de Sihanoukville.

Pour nous, citadins, ce séjour a été l’occasion de découvrir d’autres manières de voyager et les rencontres faites seront inoubliables….[:]

Excursion en famille autour de Siem Reap

[:fr]Autour de Siem Reap, Velo en famille

Il y a quelques semaines, nous avons passé une dizaine de jours au Cambodge. Notre guide nous a emmenés sur des sentiers à travers la forêt et les temples en VTT et à pied, en nous racontant l’histoire passionnante du Cambodge. Les enfants ont adoré jouer à cache cache dans les galeries des temples moins connus et partir à la chasse au trésor dans la ville.

Au programme, Angkor bien sûr, mais aussi la campagne environnante, des nuits chez l’habitant, la découverte de la vie locale et bien plus…
Une chose est sûre, les temples sont très impressionnants, mais il y a tellement d’autres choses à faire et à visiter au Cambodge!

Cours d'aquarelles avec un peintre khmer

Les balades à vélo à l’ombre des arbres étaient extra et le plus grand des enfants avait son propre vélo… sans petites roues! Terre Cambodge a du matériel et des vélos pour tous les âges. Son petit frère, quant à lui, n’a pas pédalé de la journée : il était dans un siège bébé et s’est laissé porter par le rythme des coups de pédales de papa! Nous nous sommes arrêtés pour déjeuner chez un peintre et avons appris quelques techniques d’aquarelle avec ses conseils avisés. Peindre un éléphant est finalement assez facile.

Les trajets en tuk tuk ont plu aux petits et grands : ça secoue un peu et la décoration est marrante.

Rencontres entre locaux et voyageurs, une découverte du village main dans la main

Le mieux reste les nuits chez l’habitant, pleines de découverte, de bons moments avec nos hôtes et de nouveaux goûts et bruits (celui des différentes cigales, ou bien le son du geko). Les enfants du village nous ont appris quelques jeux et nous leur en avons appris aussi. Un vrai moment de partage et d’échange inestimable, avec des mots khmers appris sur le tas et notre guide pour traduire le reste.

Nous avons pu mettre la main à la pate et aider la maîtresse de maison à préparer le dîner.

En pleine création, cours de céramique

Les activités étaient variées : partage, rencontre, cours de cuisine, peinture, jeux de piste, chasse aux trésors, montgolfière, cirque… Tout un programme adapté à notre rythme. Enfin, avant de rentrer chez nous, nous avons exploré les rues et quartiers de Phnom Penh, la capitale cambodgienne en cyclo pousse. C’était vraiment amusant et grisant de se laisser guider dans ces taxis locaux et typiques de la ville. Nous revenons les valises et la tête chargées de moments inoubliables et uniques passés auprès de personnes authentiques et accueillant.

 

 

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21 mai – REPORTAGE Expédition – Trekking 4 jours dans les montagnes de Kbal Spean

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NB : Cet itinéraire ne sera pas proposé à la vente de par sa difficulté, il s’agit d’une Expédition comme nous aimons les faire à Terre Cambodge ! 🙂 Voici le récit de nos péripéties

Jour 1 – 15 MAI 2015– Départ pour le Phnom Kulen région Nord-Ouest . 11KM

C’est à 4h30 du matin que nous nous donnons rendez-vous afin de charger le matériel à bord du van. Hamacs-moustiquaires, bâches, cordages, GPS, réchauds, trousse de secours, nourriture et eau. Véhicule chargé, nous nous dirigeons à Kok Chann dans un petit restaurant local pour prendre le petit déjeuner.

Le reste de l’équipe qui nous accompagne pour cette expédition nous rejoint pour terminer le café, au total : 14 personnes, les membres de l’équipe Terre Cambodge : Laurent, Estelle, Phoun, Cheleay, Thomas, 4 rangers, 3 policiers et 2 membres de l’ONG ADF Kulen JB et Erika (www.adfkulen.org).

abd182_cf59fe47c464477ead75508f2ba25de1Pendant 1h30, nous roulons à bord de notre véhicule en direction du nord-ouest de Kbal Spean. Le chauffeur nous dépose 13 kilomètres plus loin après une traversée agitée via des sentiers balisés par les poteaux « zone minée ».
Nous stoppons ce convoi et répartissons le matériel dans les différents sacs à dos des membres de cette expédition. Sac à dos serrés, 3 litres d’eau potable par personne, 1 kalachnikov chargée en cas de pépin (coupe et trafic de bois dans ces régions) et nous entamons ce trekking. Nous marchons pendant 2 heures à travers les derniers villages de cette région du Kulen par champs, forêts et chaleur (38 degrés). Nous commençons enfin à monter en altitude et nous enfonçons de plus en plus dans la jungle tropicale.
abd182_e8fd3f13e973453084d315fdc4e3637eNous nous arrêtons sur les petits sentiers de forêts pour casser la croûte au bord d’une rivière presque asséchée. Au menu : riz, noodles, conserves… savamment orchestré par une équipe de rangers aux talents culinaires insoupçonnés (tout est mixé dans une gamelle !). Le cadre est agréable, cascade, chant des oiseaux et feu de camp. Nous nettoyons la zone pour ne laisser que la trace de nos pas, réarmons nos sacs à dos et reprenons le chemin.
Nous progressons pendant 4 heures à travers la jungle en guettant grâce à nos GPS, les points d’eaux, essentiels pour se ravitailler et établir notre campement.
Nous trouvons en fin d’après-midi un cadre idéal pour monter le bivouac pour la nuit. Nous installons nos hamacs moustiquaires et les bâches contre la pluie, mettons en place le coin cuisine pour préparer le dîner qui se fera autour d’un bon du feu de camp au milieu de la jungle.

Nous profitons du petit coin d’eau pour prendre la douche, cuisiner et remplir nos gourdes (eau bouillie au feu de camp). Un serpent et un scorpion viennent nous rendre visite. Nous terminons cette journée au coin du feu en débriefant autour d’un petit rhum cannelle bien mérité. Il est temps de rejoindre nos hamacs moustiquaires pour passer cette première nuit dans cette zone isolée, ponctuée par les cris de gibbons et les pas d’animaux nocturnes.

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Jour 2 – 16 MAI 2015 – Traversée de Kbal Spean axe NO-SE. 11.5 KM

Sur les coups de 5h du matin, nous sommes réveillés par les cris des gibbons. C’est l’heure d’une petite douche dans le point d’eau situé en contrebas du bivouac. Nous prenons ensuite un petit déjeuner rapide avant de plier le campement de repartir en direction du sud-est des montagnes.

abd182_0798fef9a973489ba9ebfc9e5194a8d7Nous marchons pendant 4heures durant la matinée en continuons notre ascension dans la jungle tropicale. En chemin, nous tombons sur un campement sauvage installé par les coupeurs de bois illégaux et entendons au loin des tronçonneuses en marche. Les rangers et les policiers décident alors de mettre le feu à leur campement et de récupérer une partie de leurs biens : casseroles, poêles et sac de riz. L’ordre est ensuite donné de progresser silencieusement vers la zone où nous entendons les tronçonneuses. Nous arrivons à proximité mais sommes certainement déjà repérés et se sont déjà enfuit.
Nous reprenons notre randonnée pour arriver en début d’après-midi sur un point d’eau entouré de roche et de végétation luxuriante. C’est ici que nous déjeunons après avoir fait bouillir de l’eau (ragoutante et vaseuse) pour cuisiner le riz récupéré le matin et remplir à nouveau les gourdes de l’équipe. Pour donner une idée, nous sommes à ce stade du trekking, à environ 4 litres d’eau par personne et par jour, autant dire que le besoin de trouver les points d’eaux dans cette région humainement déserte est primordial.

abd182_7c64324fb0984e4391229bce85a2d314Au moment de repartir, Laurent se rend compte que son Iphone n’est plus dans sa poche, après vérification, il est certainement tombé durant les péripéties de la matinée. De son plein gré, Chealy refait les deux derniers kilomètres parcourus et revient ensuite au bivouac avec le téléphone ! Un miracle peut-être ? Après cette mésaventure qui aura bien fait rire l’équipe, nous reprenons notre chemin pour trouver un endroit où passer la nuit (toujours à proximité d’un point d’eau).
Nous randonnons pendant 2 heures avant d’arriver au pied d’un arbre centenaire magnifique, l’endroit semble idéal pour s’y arrêter.
Nous apercevons à 100 mètres derrière, une série de rochers, nous nous y rendons et découvrons un site géologique particulier.
Nous décidons d’y installer notre bivouac.

abd182_e7f60ac81deb4f0da518ddbd8ae4d370A ce moment-là, nous ne trouvons toujours pas d’eau et commençons à nous inquiéter car les points GPS ne mentionnant aucun point d’eau à proximité.
Au loin, les nuages s’assombrissent et laissent présager un orage.
Estelle en profite pour faire une danse de la pluie en espérant que celle-ci nous aide.
Et là, miracle ! Une pluie providentielle s’abat sur nous quelques minutes plus tard.
Nous nous précipitons au milieu de ce relief karstique pour y poser les bâches de nos hamacs et y retenir l’eau de pluie.

abd182_bc4396d2021f4a00b9b2e1ad10c2f4b0Nous en profitons pour prendre une douche sous l’orage avec nos savons bio.
La pluie a été tellement généreuse que nous avons même trop d’eau pour remplir nos réserves !
Après cet épisode pluvieux, nous installons nos hamacs moustiquaires, non sans mal. Thomas tombe encore sur un serpent à côté d’un des arbres qui soutient son hamac.
Pendant ce temps, le coin cuisine se monte et nous profitons des derniers rayons de soleil autour d’un diner gastronomique 5 étoiles, toujours préparé par nos rangers. Le menu à la carte de ce soir : noodles/sardines ou riz/pain-pâté. Nous débriefons des aventures forestières de la journée, toujours émerveillés par l’orage providentiel qui s’est abattu sur nous avant de rejoindre nos hamacs moustiquaires.

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La suite de l’aventure au prochain épisode !

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22 avril – Carnet de voyage

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Direction Kampot :

Je viens d’arriver à Kampot, village surprenant rien que par son histoire. Cette ville a connu son heure de gloire à l’époque coloniale grâce au commerce du poivre de Kampot, considéré comme le meilleur poivre au monde. Elle a son charme avec son port de pêche désuet et ses anciennes demeures coloniales le long de la rivière qui traverse cette petite ville. Je rencontre Phoun, un vieil homme où son passé douloureux peut se lire sur les traits de son visage. Assis au bord de la rivière, le soleil se couche doucement, et il me raconte. Il me raconte l’épisode du génocide cambodgien reconnu par l’ONU (avec le Rwanda et l’Allemagne nazi). La guerre du Cambodge qui débuta dans les années 70 avec l’armée des Khmers rouges dirigée par Pol Pot, a longtemps été minimisée par l’Occident. Déjà que la guerre du Vietnam est assez mal étudiée, que dire de son pays voisin, le Cambodge qui a vécu une guerre effroyable ente Les Khmers rouges et forces cambodgiennes entre les années 70 et 75. Le sud, dont Kampot, capitale provinciale en a beaucoup souffert. La nuit vient de tomber, et j’assiste à un spectacle étonnant des lucioles dansant au-dessus de la rivière. Je me jette à l’eau, le plancton alors dérangé s’offense et l’eau salée brille de mille feux par la fluorescence de ces derniers. Phoun sourit de mon étonnement et de la joie que me procure ce moment. Je rejoins mon bungalow qui offre un paysage superbe, où le terrain est entouré de grands palmiers à sucres surplombant la rivière. Le lendemain, j’embarque sur le bateau qui se trouve devant l’hôtel. J’en profite pour regarder le travail des villageois au bord de l’eau et de la simplicité que dégage ce peuple en nous souriant au loin. L’eau est si calme que les plus belles photos sont à saisir. Les palmiers à sucre se reflètent dans le rivage, je me sens seule au monde loin de tout bruit jusqu’à entendre les calaos à casque rouges survolant au-dessus de ma tête, me ramenant à l’essentiel. Ils sont reconnaissables grâce à l’originalité de leurs battements d’ailes. 3 battements succédés par un vol plané sont la caractéristique de l’espèce. Je descends du bateau pour rejoindre la fameuse boucle vert, tour que l’on parcourt à kayak au sein même de la mangrove, superbe écosystème productif qui assure aussi contre l’érosion et les tsunamis. Son utilité s’ajoute à la beauté des lieux inédits. La petite taille des kayaks nous permet de serpent au milieu de cette faune et flore sauvage étonnant, où la nature se bat chaque jour pour subsister. Après cette balade plaisante, je continue mon périple à vélo pour longer la campagne avec ses rizières verdoyantes. Les paysans échangent facilement des sourires, et c’est vrai qu’il est difficile d’oublier que le Cambodge est réputé pour la chaleur et générosité des villageois, non rancuniers de son histoire si effroyable. Le deuxième jour, je pars pour le Bokor, à environ 1 heure de marche de Kampot, dans les hauts plateaux d’une chaîne montagneuse nommée « la chaîne de l’éléphant ». Principale attraction touristique, c’était la station balnéaire française du temps de la colonisation. Lieu interdit aux Cambodgiens pendant cette période, les jeunes français pouvaient alors s’imaginer l’Europe à leur façon. D’ailleurs, il subsiste un casino, une église et un hôtel aujourd’hui détériorés et abandonnés, qui étaient dans les années 50, un haut lieu de villégiature très prisé par les Français et connu de toute l’Indochine. Ce beau monde fut évacué pour laisser place aux Khmers rouges. Sur la route, nous suivons note guide, qui a connu l’horreur de la guerre et qui connaît bien ces montagnes. En 70, il n’a que 13 ans quand il se réfugie dans la forêt comme il peut avec ses frères, afin d’éviter les bombes lancés par les Américains destinés aux Viêt-cong. Malheureusement, la plupart du temps, c’est la population civile cambodgienne qui est touchée. Il se retrouve alors avec une arme à la main peu de temps après. C’est en 1975, quand les khmers rouges arrivent au pouvoir qu’il entre en résistance. On peut déceler encore des traumatismes dans sa voix éraillée. Quand il part au Vietnam rejoindre les autres opposants, c’est avec du monde qu’il revient en libérateur en 79, épaulé par l’armée vietnamienne qui décide alors de s’installer sur du long terme. L’armée Saigon quittera les lieux qu’en 89. Il nous raconte que même après la mort de Pol pot en 98, les khmers rouges continuent à se cacher dans les forêts pour surprendre la population en posant des mines dont le pays essaye encore de se débarrasser… Enfin ce lieu a quelque chose de mythique, qui sort de l’ordinaire. Une colline pleine de mystère sort de nulle part, sûrement due aux nuages qui peuvent cacher pendant des heures la forêt et les bâtiments français perdus dans ce brouillard. En visitant cet ancien palace où il ne reste plus que les murs, je me surprends à croire aux fantômes. Ces murs me ramènent à l’histoire du Cambodge, où j’imagine autant la période faste des années 50, que l’horreur qui a suivi. Ces monuments ont tout vu, ils seront détruits pour laisser place à la construction d’un nouveau palace… à méditer.

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19 avril – Randonnée dans la montagne sacrée du Phnom Kulen

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A l’ordre du jour, une randonnée d’environ 4 heures dans la région du Phnom Kulen, «  la montagne de litchi » Sur notre passage, une forêt luxuriante nous entoure et j’apprends que cet endroit est la source même de l’identité Khmer, lieu le plus sacré du Cambodge, dû à son histoire, que je vous conterai plus loin. On arrive devant la rivière aux mille lingas. C’est ainsi que Shiva est personnifié, par des pierres dressées représentant le sexe masculin se tenant fièrement au milieu du yoni, symbole de l’organe sexuel opposé ; Cette association rappelle que les principes mâles et femelles sont à jamais inséparables, incarnant à eux deux la totalité de toute existence.. Histoire de remettre les choses à leur place ! En parlant des dieux, ils restent assez complexes et contradictoires. Brahma est le dieu de la création, mais aurait obtenu le titre en trichant au combat. Vishnu est le dieu bienveillant, le protecteur et gardien des lois universelles, se reposant sur un lotus posé sur le serpent au milles têtes, illustré devant moi, sous un lit de rivière. Puis Shiva, revendique la destruction car ce qui est détruit a pour but la création d’un monde nouveau. Ils forment à eux 3 la « Trimurti », le cycle du temps, l’éternel, l’infini. Ce lieu respire la spiritualité et mon plus grand respect. Regardant quelques Cambodgiens déposer des offrandes aux dieux par la rivière, les gens prient leurs divinités pour les honorer dans le but d’être protégé. D’autres sculptures sont visibles, mais après l’occupation des khmers rouges, le site a été fermé afin de déminer l’endroit dans les années 2000. La conséquence a été l’inévitable pillage de certaines pierres. Nous arrivons à cette cascade sortie de nulle part, cachée par la forêt tropicale où ont été sculptés de nouveaux lingas, indiquant le nord. Nous sommes tous sereins devant cette rivière, qualifiée comme le deuxième Gange. Ici, nous explique notre guide, c’est un peu le château d’eau de la région d’Angkor, à l’endroit même où la rivière de Siem Reap prend sa source. En 802, du haut de Phnom kulen, Jayavarman II proclama l’indépendance du Royaume, auparavant rattaché à Java. Phnom Kulen est de nos jours un haut lieu de pèlerinage des Cambodgiens, ajouté à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est alors que le chemin devient plus sombre au fil des pas, dû à la végétation qui nous entoure, donnant l’endroit encore plus mystique et intriguant. Les arbres et les lianes se mélangent et nous laissent un passage étroit qui serpent dans la forêt. Le bruit strident et imposant des cigales ajoutées aux chants irréguliers des oiseaux m’obsèdent. Nous sommes loin d’être seuls, nombreux sont ceux qui nous accompagnent et nous observent dans ce lieu sacré. S’ajoute au tableau, de magnifiques papilons rattachés au sol, attiré par la spécificité de la terre à la fois acide et sucrée, ils ont d’ailleurs nommé un pont « le pont des papillons », là où ils vivent par dizaines. Sur le retour de note randonnée, après avoir visité le lieu sacré du grand bouddha couché dans son temple en altitude, nous arrivons subjugués sur le site du Sra Damrei. Je m’arrête devant ce remarquable monolithe représentant un éléphant grandeur nature, ébahie par ce travail fournit du IXème siècle. Deux lions et un taureau se tiennent à coté, encore intacts, comme si la nature avait décidé de protéger ces pierres. Ils dominent cette clairière et seraient selon la légende, les protecteurs d’Angkor, capitale des rois khmers. Phoung, note guide s’assied aux pieds de l’imposant pachyderme et regarde autour de lui, serein et satisfait. «  C’est un lieu magique et très important pour nous, explique-t-il. Tout note histoire a pris naissance ici, dans cette jungle grâce à note ancien roi aidé par les dieux, dont nous serons toujours reconnaissant. » Ce lieu est magique pour lui, ce moment l’est pour moi. Cette montagne regorge de secrets encore à découvrir, Phnom kulen en a décidé ainsi, ce qui fait le bonheur des chercheurs, mais aussi des pileurs. Il nous reste encore tant à apprendre de ce pays, de son peuple et de son passé fascinant. Nous arrivons chez l’habitant, pour note nuitée, avec un accueil généreux et chaleureux de la famille Chhun , une manière agréable d’ être en réel contact avec le peuple khmer, ces habitudes et coutumes. La famille nous aide à nous préparer pour la nuit. Les matelas, moustiquaires et ce qui s’en suit sont mis à disposition pour note plus grand confort. En attendant, la patronne de maison prépare le diner et l’on peut déjà humer les multiples senteurs d’Asie.. Je regarde avec curiosité la préparation variée des plats khmers, les enfants s’en amusent. J’aimerai communiquer avec eux mais à défaut de ne parler leur langue, les sourires s’échangent et remplacent les mots alors inutiles. L’extinction des feux est à 20h, le générateur s’éteint. Je me remémore alors cette journée en fermant les yeux. J’en conclus que le charme de Phnom kulen n’est pas prêt de s’éteindre, ravivant les esprits, prières et mythes en tout genre, cette adresse aura marqué note passage au Cambodge. Le lendemain, Vat nous rejoint pour nous faire découvrir le projet de développement durable ADF Kulen, pour lequel une partie des fonds de notre voyage est versé. Ca apaise les consciences de contribuer à aider le pays au développement, c’est aussi pour cela que j’ai choisi Terre Cambodge comme agence, sensible à cette cause et précurseur du projet. Nous arrivons sur le site archéologique, un vrai terrain de fouilles. Les gens sont minutieux avec la terre par peur de blesser ce qu’elle peut laisser apparaitre… La précision de leur travail m’impressionne. On nous explique que la zone a été très peu exploré jusque-là, alors qu’elle recouvre un patrimoine exceptionnel des périodes préangkoriennes. Je me rends compte qu’une partie de l’histoire de ce pays est donc sous nos pieds attendant sagement qu’on vienne les trouver. Sur le site, ils travaillent en équipe et se transmettent les moindres informations, du plus ancien au plus jeune, pour que les générations futures puissent continuer et approfondir les recherches. C’est pour cela qu’une cinquantaine d’étudiants passionnés travaillent d’arrache-pied pour découvrir leur histoire et pouvoir conserver les joyaux du passé si mystérieux. Sur place on visite la ferme aux champignons, pensée et mise en place par l’association ADF Kulen, ces produits sont désormais source de revenus pour les familles défavorisées. Un peu plus loin, une école est construite depuis peu. Les enfants sont adorables avec leurs uniformes et semblent soucieux d’apprendre d’avantages avec leurs livres d’école à la main. Leur engouement m’émeut, conscients de cette chance de pouvoir étudier, ils semblent remercier l’association ouverte pour eux. Grâce aux dons, on apprend qu’une aide nutritionnelle pour des enfants a aussi été mise en place. C’est ainsi que des repas apportés aux plus démunis ont permis à quelques un d’entre eux de survivre, l’association peut en être fière. La déforestation du lieu un peu plus loin me faits mal au cœur, mais les gens sont concernés et semblent reculer devant rien pour redonner vie au paysage, replantant une végétation d’origine locale afin de retrouver la nature initiale. C’est après 5h de trek à travers la forêt de Phnom kulen que nous retrouvons notre véhicule, désormais plus conscient de l’écologie du pays et des enjeux d’un tourisme solidaire.

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19 février – Terre Cambodge et la Fondation ADF Kulen

[:fr]”Depuis la création de Terre Cambodge en 1998, nous avons toujours supporté différentes ONG et projets solidaires locaux au Cambodge car nous continuons de croire que le tourisme doit contribuer à aider les populations locales et particulièrement dans un pays où l’histoire récente et triste a laissé des lourdes séquelles dans le coeur des Cambodgiens qui ont aujourd’hui encore et plus que jamais besoin d’aide pour se reconstruire et développer leur niveau de vie.

abd182_24cad9f3bcec45df9f9474775e28210eParmi les très nombreuses ONG présentes au Cambodge, nous avons choisi de nous investir fortement auprès d’une: ADF Kulen qui signifie “Archeology and Development Foundation” concentrée sur la Montagne Sacrée des Cambodgiens: Le Phnom Kulen, au nord-est de la ville de Siem Reap. Cette ONG contribue à la recherche, à la restauration des temples oubliés et encore ensevelis afin de les ramener à la vie, pour le plaisir des visiteurs et afin de mettre en lumière ce patrimoine mondial, vestiges exceptionnels de la civilisation Khmere. ADF contribue également à aider les habitants locaux à travers divers projets, constructions, financements. Tout ce travail se déroule donc au Phnom Kulen, réputé pour son immense Bouddha couché sacré qui fut malheureusement le fief des “Khmers Rouges” qui dévastèrent le pays avec le génocide de millions de Cambodgiens, laissant à l’abandon cette montagne et ses habitants survivants. C’est pourquoi, la fondation ADF a choisi de venir en aide à cette région pour sa richesse historique, archéologique, écologique et humaine.
C’est cette singularité en accord avec nos convictions ici à Terre Cambodge qui nous a naturellement motivé à supporter fortement cet organisme. ADF contribue à préserver et mettre en valeur ce grand passé et ses vestiges tout en aidant les populations qui y résident en améliorant leurs conditions de vie, leur capacité à s’auto développer pour qu’ils soient aussi les acteurs de leur propre futur auquel ils auront contribué avec notre soutien.

La richesse de cette fondation réside dans la multitude de projets soutenus, réalisés, en cours ou à venir. ADF Kulen forme les habitants à la protection du parc national, à mettre en place des fermes de bio-culture rentables, à fournir de l’eau dans les régions les plus reculées du Phnom Kulen. ADF Kulen , à travers la construction d’école apporte aussi de la formation et de l’information aux enfants en leur apprenant les rudiments de la sécurité alimentaire, de l’hygiène. La mise en place d’un hôpital a également permis de mettre en place des programmes nutritionnels, éducatifs et médicaux. Afin de montrer à nos voyageurs l’intérêt de cette fondation et aussi pour mieux découvrir cette région du pays, nous le proposons dans nos circuits avec des guides sélectionnés, dans le cadre de trek, randonnées ou de parcours VTT avec des nuits chez l’habitant ou en pagode, dans les villages afin de montrer l’efficacité de ces actions. Nous proposons également une présentation complète d’ADF Kulen au coeur d’un village que nous continuons d’aider.

NB: Volontairement, nous limitons le nombre de groupes dans cette région afin d’en préserver l’authenticité. A chacun de nos circuits incluant le Phnom Kulen, une partie du voyage est systématiquement reversée à l’organisme, à travers ce que nous appelons la donation ADF Kulen.

Nous souhaitons également être clairs et transparents auprès de nos voyageurs et quoi de plus efficace que d’aller constater sur place que sa propre donation contribue à aider l’organisme dans tous ses projets de développement?

Cet aspect du “tourisme” est très certainement ce que nous pouvons appeler du véritable tourisme responsable et durable.

Laurent HOLDENER, Directeur.

Nos autres actions:

    • Daem Po community

Centre communautaire pour le développement de l’éco-tourisme

    • Bunong Center

Aide au développement durable de la communauté Phnong.

    • Chi Phat

www.ecoadventurecambodia.com
Centre communautaire pour le développement de l’éco-tourisme

Plus d’informations, dernières informations sur le Phnom Kulen:

http://www.courrierinternational.com/breve/2013/06/17/decouverte-archeologique-sur-les-origines-d-angkor
http://lejournalducambodge.blogspot.com/2013/06/decouverte-dune-cite-perdue-dans-la.html
http://www.theage.com.au/national/jungle-surrenders-its-lost-city-20130614-2oa9b.html[:]

27 janvier – Drône 3D au dessus des temples d’Angkor Wat

[:fr]Découvrez les temples d’Angkor grâce à ce programme en 3D (3 Dimensions) réalisé par une équipe d’ingénieurs et de photographes russes.

Embarquez à bord du drône AIR PANO et déplacez vous sur le site archéologique d’Angkor pour une visite virtuelle de cette merveille inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO![:]